LA
RÉDACTION
ÉCRIRE, COMPOSER, RÉVISER
LES INTENTIONS D’ÉCRITURE
LES TYPES DE TEXTES
LE PLAN
L’ÉCRITURE
LA PRÉSENTATION MATÉRIELLE
LA RÉDACTION
ÉCRIRE, COMPOSER, RÉVISER
Écrire n'est pas qu'une tâche de transposition d'idées dans
des mots. C'est un processus cognitif complexe qui s'amorce dès
qu'on commence à prendre des notes, à les organiser plus
ou moins formellement dans un plan, bien avant qu'on commence à composer
le texte.
Un texte c'est une séquence cohérente d'idées sur
un thème, qui représente des connaissances organisées
dans la tête de l'auteur. Sa fonction est de permettre à un
lecteur de reconstruire une organisation de connaissances semblable.
Cependant, du point de vue de l'auteur, écrire peut aussi correspondre à un
acte d'apprentissage, parce que cette tâche oblige à trouver
une manière de mettre des connaissances en relation les unes avec
les autres et à créer une structure là où il
ne pouvait y avoir auparavant qu'un ensemble d'idées disparates
ou mal connectées. Cela est particulièrement vrai lorsqu'on
doit parler d'un sujet sur lequel on ne s'est jamais exprimé.
De manière générale, un texte comporte une introduction,
un développement et une conclusion. Voici ce qui caractérise
chacun :
- L'introduction informe le lecteur du sujet, des aspects qui en sont
traités
et donne un aperçu du plan que l'on va suivre dans le développement.
-
Au cœur du travail, le développement expose et discute, prouve,
réfute ou argumente toutes les idées. Les qualités
d'un bon développement sont la clarté, la logique et la
continuité pour ce qui est de la progression dans les idées
avancées.
-
La conclusion fait la synthèse des idées avancées,
ou apporte une réponse ou encore ouvre sur des perspectives nouvelles.
Dans le cas du rapport de lectures, les deux parties (recension d'écrits
et prise de position personnelle) comportent aussi leur introduction,
leur développement et leur conclusion propres.
Les deux aspects de l'écriture que nous traitons ici sont la composition
et la révision. Comme nous l'avons laissé entrevoir dans
l'activité métacognitive Démarche personnelle, il
existe plusieurs manières d'écrire, correspondant à des
façons différentes d'agencer les opérations fondamentales
du processus. Un individu donné a probablement une séquence
caractéristique, mais cela n'exclut pas qu'il puisse en utiliser
une autre en fonction de sa perception des caractéristiques de
la tâche, de son environnement de travail, du texte déjà produit,
etc. Aussi, les suggestions suivantes sont générales et
s'appliquent mutatis mutandis à toutes les approches.
1.1.I Suggestions
pour faciliter la composition et la révision
- Si on aime procéder à partir d'un plan relativement détaillé,
et si on travaille avec un traitement de texte, il existe habituellement
dans ce type de logiciel un mode plan qui permet d'entrer une structure
de texte faite de titres et de sous-titres et de composer ensuite le
texte qui va sous chacun. On saisit son plan détaillé à l'ordinateur
et on compose par la suite sous chacun des titres. L'ordinateur numérote
automatiquement des titres et, si on décide de modifier le plan,
remet la numérotation à jour.
-
Ne pas hésiter à réviser son plan de rédaction
au besoin si, en cours de composition, on découvre une incohérence
ou une meilleure manière de structurer le texte.
-
Si on éprouve de la difficulté avec une section du texte,
on peut la laisser temporairement de côté et travailler
sur une autre section. Si on ne trouve pas de solution, il se peut
que la pertinence de cette section soit en cause, ou encore sa localisation
dans la structure du texte.
-
L'introduction est une partie habituellement plus facile à rédiger à la
fin de la phase de composition.
-
On gagne toujours à reporter à la toute fin les révisions
de surface, c'est-à-dire celles qui touchent l'orthographe et
la syntaxe. Il est préférable de se concentrer d'abord
sur la cohérence du texte et sur la clarté de l'expression
des idées.
-
Une révision efficace se fait toujours en essayant d'adopter le
point de vue du lecteur sur le texte. Il s'agit de jouer le rôle
du lecteur, en essayant d'oublier ce qu'on voulait dire pour s'attacher à évaluer
ce qu'on a vraiment dit. Une telle opération est facilitée
si on laisse le texte reposer quelque temps avant d'en entreprendre la
révision. Si on ne dispose pas du temps nécessaire, on
peut le soumettre à un lecteur critique qui pourra avoir à notre
place le recul nécessaire. Attention! Chaque observation du lecteur
doit être évaluée au mérite et le plus objectivement
possible, en fonction du but du texte et non pas de l'attachement émotif
que l'auteur a pour sa création.
-
Attention aux digressions, elles peuvent révéler des failles
dans la séquence des idées.
-
Pour l'orthographe, ne pas hésiter à consulter un dictionnaire
ou une grammaire, ou à utiliser les correcteurs informatiques.
Pour faciliter les révisions de surface, il est préférable
de traiter les différents aspects de la langue un à un.
Par exemple, si on sait qu'on a de la difficulté avec l’accord
des participes passés, il est préférable de parcourir
le texte en se limitant à corriger cet aspect en laissant les
autres pour d’autres lectures.
LES INTENTIONS
D’ÉCRITURE
Une intention d’écriture est une intention de communication.
Votre texte sera structuré en fonction de l’objectif que
vous poursuivez. La question à laquelle le travail ou l’examen
vous demande de répondre implique déjà une orientation.
L’analyse de la question contribue à préciser cette
orientation. Bien que les intentions d’écriture puissent être
diverses, les deux formes de textes présentées ici sont
celles qui sont les plus fréquemment exigées dans les travaux
universitaires.
Un texte...peut poursuivre l'une ou l'autre de deux intentions de
communication : informer ou défendre une idée. Le texte
informatif se distingue du texte argumentatif de plusieurs manières,
dont la principale demeure la place laissée au point de vue
de l'auteur dans le texte. (...)
-
Dans un texte informatif, la place laissée au point de vue de
l'auteur est théoriquement nulle. En effet, l'auteur d'un texte
informatif est supposé se montrer objectif en ne cherchant pas à influencer
le lecteur. Il présente ainsi toutes les facettes d'un débat
sans exprimer ce que lui en pense personnellement. (...)
-
Dans le texte argumentatif, l'auteur doit être omniprésent.
Cette fois-ci, il cherche à influencer le lecteur. Il présente
une argumentation en faisant ressortir les faits pour qu'ils appuient
son idée principale. Les contre-arguments, qui pourraient affaiblir
le raisonnement défendu, sont réfutés en faisant
appel à d'autres faits documentés, d'autres expertises
ou d'autres témoins. Un texte de recherche argumentatif ne présente
pas en effet une opinion sans fondement, mais une synthèse subjective
de faits documentés. (...)
Les caractéristiques décrites ci-dessus de chaque type
de texte sont plus indicatives des écarts que des positions mitoyennes.
La plupart du temps en effet, un texte informatif pourra contenir quelques
paragraphes argumentatifs puisqu'ils rapporteront des positions souvent
contraires. En rapportant ces positions, le texte informatif développera
un argument, mais il ne s'agira pas nécessairement de celui de
l'auteur. De la même façon, un texte argumentatif pourra
traduire une lecture subjective d'un événement mais citer
des analyses objectives. Ces analyses seront toutefois exploitées
dans l'intention d'influencer le lecteur.
La présentation des textes informatif et
argumentatif est extraite du cours de la Télé-université « Documentation
et rédaction en sciences sociales » (SCS 2013)
de Louise Sauvé. |
LES TYPES DE TEXTES
Les travaux ou examens universitaires consistent souvent à rédiger
la réponse à une question à développement,
réponse qui devra prendre la forme de l’un ou l’autre
de différents types de textes. Savoir distinguer les types de
textes vous aidera à bien comprendre quel genre de travail est
demandé.
Les types de textes les plus généralement requis par les
travaux et examens sont brièvement présentés ici:
-
le résumé
- le compte rendu
- le commentaire
-
l'étude de cas
- le travail de recherche
- la dissertation
- l'essai
Il est également important de savoir que les types de textes à produire
peuvent être considérés, notamment, comme des textes
informatifs ou comme des textes argumentatifs. Ces deux grandes catégories
sont fonction des intentions d’écriture.
1.1.II Le résumé
Le résumé consiste à condenser et à reproduire
la pensée d'un texte ou d'un ouvrage, afin de n'en faire ressortir
que l'essentiel. Lorsqu'il y a plusieurs textes de référence,
on parle alors de synthèse dans laquelle il s'agit de montrer
les points de ressemblance et de dissemblance entre les textes.
Voici quelques indications qui vous aideront à faire un bon résumé.
Elles sont tirées du texte d' André-Jacques DESCHÊNES,
professeur à la Télé-université, Le
résumé comme
stratégie de compréhension et d'apprentissage, communication
présentée au 4ème Congrès annuel de l'Association
canadienne pour l'étude de l'éducation des adultes, Montréal,
mai 1985, p.4.
- Un résumé est une « version
concise d'un texte, constituée des informations
importantes » et des relations
que ces idées ont entre elles.
- Un
résumé ne devrait pas dépasser en
longueur le tiers du texte original.
- Habituellement, l'étape
la plus simple, pour débuter,
consiste à enlever les éléments de contenu qui
s'éloignent
du thème principal (souvent dans le titre) du texte.
- Souvent,
les phrases d'introduction ou de conclusion des paragraphes sont les
plus importantes et permettent à elles seules de faire
un bon résumé.
- Lorsque ces phrases n'existent pas, il
faut les inventer à partir
de l'idée principale du paragraphe.
- On peut aussi, pour résumer
davantage, construire des phrases qui condensent deux paragraphes.
- Une autre façon de résumer
consiste à trouver
des termes plus généraux pour désigner des listes
d'éléments ou d'actions décrits en énumérations;
par exemple, la liste suivante : se rendre à la gare, s'acheter
un billet, prendre le train, etc. peut se condenser par faire un voyage
en train.
- Les titres et sous-titres sont souvent de bons indicateurs
des thèmes
généraux abordés dans un texte.
1.1.III Le compte rendu
Le compte rendu, bien que semblable au résumé, comprend
une dimension évaluative, critique, où l'auteur donne son
point de vue sur le contenu à traiter. On parle, dans ce cas,
de résumé critique. On peut alors procéder de la
même manière que pour le résumé et ajouter
au fur et à mesure ses propres critiques. Il est important dans
ce cas-là de bien distinguer le résumé de la critique
tout en établissant des liens entre ces différentes parties
du texte.
1.1.IV Le commentaire
Possédant une structure propre (une introduction, un développement,
une conclusion), le commentaire traite d'une question ou d'un aspect
en particulier soulevés par le texte de référence.
Dans cette optique, il est non seulement plus ordonné que le résumé ou
le compte rendu, mais sa dimension personnelle y est plus accentuée.
1.1.V L’étude
de cas
Résoudre un cas consiste à analyser la situation problématique
décrite dans le cas afin d'y apporter une solution. Habituellement,
une ou des questions sont posées et orientent l'analyse et la
recherche de solutions.
Le traitement d'un cas, de même que le rapport écrit qui
en découle, implique le processus suivant:
-
sélectionner les données pertinentes,
-
identifier le problème,
-
identifier des éléments de solution et
-
prendre une décision quant à l'action à entreprendre.
À
moins que d'autres consignes ne soient fournies, dans le rapport écrit,
il s'agit de communiquer le résultat de chacune de ces étapes.
Le site suivant porte également sur la réalisation d’une étude
de cas [Wt211_EtudeCas : http://www.teluq.uquebec.ca/adm3005/circuit/hec.htm].
1.1.VI Le travail de recherche
Le travail de recherche consiste à faire le point des connaissances
sur un sujet donné. Contrairement à une dissertation, un
travail de recherche ne comporte pas une partie critique très élaborée.
L’auteur ne cherche pas tant à prendre position sur le phénomène étudié (quoiqu’il
puisse le faire), mais principalement à en exposer les caractéristiques.
On peut l’assimiler à un travail de synthèse d’une
certaine amplitude.
1.1.VII La dissertation
Contrairement au travail de recherche, une dissertation implique nécessairement
que vous preniez position sur la question à l'étude. La
dissertation exprime un point de vue personnel sur une question tout
en faisant état des limites et des faiblesses des opinions contraires.
Dans la dissertation, vous devez exprimer votre position personnelle
par rapport au sujet à traiter et la justifier en regard de ce
que vous avez trouvé dans la littérature, en vous fondant
entre autres sur les arguments qui appuient votre position et en réfutant
les positions contraires ou les objections que vous pourriez y rencontrer.
Votre position n'est pas forcément originale. Elle peut reprendre
un point de vue pertinent, bien étayé, ou intellectuellement
stimulant rencontré dans la littérature. Ou encore, votre
position peut emprunter des éléments à plusieurs
points de vue dont elle constituerait alors une synthèse originale.
Souvent vos notes contiennent déjà, au moins en germe,
des tentatives de définition de votre position. Dans la dissertation,
l'exposé de votre position constitue le centre du texte, autour
duquel s'organisent les autres éléments.
1.1.VIII L’essai
L’essai se rapproche de la dissertation en ce qu’il exprime
explicitement un point de vue. Sa forme est cependant plus libre, moins
rigoureuse. L’auteur laisse davantage cours à ses impressions, à sa
subjectivité, à son intuition, son imagination, sa créativité.
Dans la dissertation, l’accent est du côté de la rigueur
démonstrative ; dans un essai, c’est la vision originale
de l’auteur qui prime.
Le site suivant porte également sur la rédaction d’un
essai.[Wt212_Essai :
http://www.teluq.uquebec.ca/adm3005/circuit/hes.htm]
La rubrique Les types de textes a été rédigée à partir
des documents Stratégies pour apprendre et L'ABC
de la rédaction,
de la Télé-université. |
Pour en savoir plus sur la façon de réaliser différents
types de textes:
TREMBLAY, R. (1989). Savoir-faire. Précis
de méthodologie pour
le collège et l’université, Montréal,
McGraw-Hill, coll. « Savoir-plus ».
L’ABC de la rédaction, se référant à cet
ouvrage de Tremblay, expose brièvement la distinction entre textes
dépendants et textes indépendants:
Un texte dépendant « se réfère à un
ou plusieurs autres textes de référence dont il expose,
résume, commente ou critique le contenu » (TREMBLAY,
R. (1989), Op. Cit., p. 182). Les principaux types sont le résumé,
le compte rendu, le commentaire et l'étude de cas.
Le texte indépendant, comme son nom l'indique, possède
un sujet propre. On dit alors qu'il est « centré sur
sa propre problématique » (TREMBLAY, R. (1989). Op.
cit., p. 120). C'est le cas d'un travail de recherche, par
exemple. Cela ne veut pas dire que les textes de référence
sont sans utilité; ils interviennent, mais seulement à titre
de sources d'information. Les trois formes principales de textes
indépendants sont le travail
de recherche, l'essai et
la
dissertation. |
LE PLAN
Vous avez pris en note les informations nécessaires pour répondre à la
question posée dans le travail ou l’examen. Vient maintenant
l’étape de l’élaboration du plan de votre réponse,
qu’elle doive consister en un texte d’une page ou de dix
pages.
Le plan permet de dégager ce qui fait la cohérence des
informations recueillies. Il structure la réflexion et guide la
rédaction. « Il vous donne l’occasion de mettre
au clair le(s) point(s) d’où vous partez, celui ou ceux
au(x)quel(s) vous comptez arriver, les étapes par lesquelles vous
passerez. Il ne fait pas qu’aligner des éléments
mais vous permet d’établir une
succession significative, où chaque élément
prend son sens par rapport à celui qui précède et
celui qui suit. (...) », écrit Paul Bleton dans
le cours
Rédaction fondamentale (FRA 3005).
Le plan de rédaction expose l’organisation du texte en fonction
des intentions que vous poursuivez. Il permet de préciser l’orientation
de votre texte, d’identifier le fil conducteur de votre exposé,
d’éviter les digressions et les commentaires hors propos.
Les quelques rubriques qui suivent vous apportent des conseils concernant
les principales étapes d’élaboration d’un plan :
-
la réorganisation de la documentation
- l'organisation du contenu
- les types de plan
- les trois parties du texte
-
quelques questions à se poser
1.1.IX La
réorganisation de la documentation
Le premier pas pour entreprendre votre plan est d’organiser vos
idées. Vous avez déjà accumulé votre documentation
ou vos notes sur le sujet donné. Vous devez vous assurer d’avoir
une compréhension claire du sujet à traiter afin de réorganiser
votre documentation en conséquence.
Réorganiser les éléments de documentation signifiera :
-
classer : « à quelle(s) section(s) du propos peut-on
les rattacher ? quelles liaisons exposerez-vous entre ces éléments
?
-
hiérarchiser : « quels éléments
appellent une plus grande insistance, en raison de leur importance
propre, mais
aussi de l’importance
que leur confère votre perspective, leur nouveauté, leur
complexité... »
-
sélectionner : « certains éléments
apparaissent-ils moins utiles ou pertinents que lors de leur prise
en note ? »
-
compléter : « le plan fait-il apparaître
des lacunes dans votre documentation, qu’il vous faut alors combler :
exemples pour venir à l’appui
d’une proposition, arguments mal étayés, éléments
qui manquent à votre démonstration... ? »
-
mettre en séquence : « en regroupant les différents éléments
autour de quelques noeuds qui formeront les principales étapes
du texte, mais aussi en repérant les éléments
qui peuvent assurer des transitions, en identifiant les éléments
qui devront être
exposés avant certains autres... »
L’étape suivante sera d’organiser le contenu du
texte.
La rubrique « La réorganisation
de la documentation » a été rédigée à partir
du cours de la Télé-université « Rédaction
fondamentale » (FRA 3005) de Paul Bleton. |
1.1.X L’organisation
du contenu
Après avoir réorganisé la documentation, on organise le
contenu du texte. Qu'est-ce que le contenu? Le contenu se rapporte aux faits,
aux concepts, aux exemples et aux données recueillies qui soutiennent
la réflexion du rédacteur sur un objet d'études. Mais
le contenu, c'est aussi la manière dont tous ces éléments
sont articulés, liés les uns aux autres. Dans ce sens, le contenu
renvoie aux divers raisonnements (une argumentation, une démonstration,
une explication) qui confèrent au texte sa cohérence
logique.
Pour organiser le contenu, il faut, en premier lieu, dégager de la documentation
les idées que vous considérez comme essentielles à votre
propos. Ces idées deviendront les idées principales du texte à rédiger.
Les idées principales permettent d'établir les grandes divisions
du texte. Elles servent également, dans le cas d'un texte long, à titrer
les parties, les têtes de chapitres, les rubriques et les sous-rubriques.
Le nombre des idées principales varie selon la taille du texte à rédiger.
Un texte court peut fort bien ne compter qu'une seule idée principale.
En deuxième lieu, il faut sélectionner les faits, les concepts,
les exemples, les arguments qui appuient ou illustrent les idées principales.
Ces données constituent les idées secondaires.
En troisième lieu, il faut établir les relations entre
les éléments,
prévoir l'enchaînement entre les idées. On peut
ainsi constituer des sous-ensembles logiques (par exemple : associer
un concept à telle
citation, une idée à tel fait) et associer ces sous-ensembles à des
ensembles plus larges.
Enfin, on ordonne ces assemblages. Au besoin, on les numérote :
1 - a), b), c); 2. a), b), c), etc.
Ainsi, « d'une simple liste d'ingrédients, au départ,
vous en arrivez à constituer des rassemblements et des réseaux
logiques et ordonnés. Peu à peu un déroulement
s'organise; peu à peu
votre plan émerge ».
Le plan est construit en fonction de l’intention de communication :
on peut vouloir informer ou vouloir défendre une idée.
La rubrique Intentions d’écriture expose la différence
entre le texte informatif et le texte argumentatif. Ces intentions ont été prises
en compte dans l’organisation du contenu. De plus, certains types
de plans répondent mieux à certaines intentions d’écriture.
La rubrique « L'organisation du contenu » est
tirée
du document L’ABC de la rédaction de
la Télé-université. |
1.1.XI Les types de plan
Le plan est construit en fonction des intentions de communication du
texte. À un type de texte ne correspond pas nécessairement
un seul et unique type de plan. Cependant, certains types de plans
conviendront particulièrement à des textes argumentatifs,
par exemple, alors que d’autres serviront bien les textes informatifs
(la rubrique Intentions d’écriture présente ces
deux types de texte en particulier).
Voyons trois types de plans parmi les plus courants. Lorsque le sujet
a une orientation explicative, utilisez un plan
inventaire ou encore
un plan comparatif. Lorsque le sujet a une orientation critique, utilisez
un plan dialectique.
Les deux premiers types, par leur allure descriptive, sont faciles à concevoir
; le troisième exige une plus grande rigueur intellectuelle. On
peut varier à loisir la forme d’un plan. Ainsi, rien n’empêche
d’inclure occasionnellement des éléments du plan
dialectique dans un exposé construit initialement sur le modèle
du plan inventaire, et vice versa. Ce procédé se révèle
approprié lorsque le texte a simultanément une orientation
explicative et une orientation critique.
Plan inventaire
1. Nature du phénomène
|
a) son origine
b) sa définition
c) sa description |
2. Évolution du phénomène
|
a) ses transformations dans le temps
b) ses mécanismes, ses manifestations
c) ses conséquences réelles ou présumées |
Plan comparatif
1. Ressemblances entre
X et Y
2. Différences entre X et Y
3. La manière dont X et Y se complètent ou non
Plan dialectique
1. La part de vrai, le pour, les avantages
2. La part de faux, le contre, les désavantages
3. La part de vrai et la part de faux; oui et non
La rubrique « Les types de plan » a été élaborée à partir
du document L’ABC de la rédaction de
la Télé-université. |
1.1.XII Les trois parties du texte
Le plan doit prévoir une division du texte en trois parties :
une introduction, un développement et
une conclusion. Chacune
des parties est plus ou moins élaborée selon que l'on a
affaire à un texte long ou à un texte court.
Il faut d'abord rédiger le développement, car celui-ci
constitue la partie substantielle du texte. L'introduction et la conclusion
sont rédigées par la suite. Examinons dans cet ordre chacune
des parties.
Le développement
Le développement représente environ 80 % du texte. Cette
partie condense toutes les informations pertinentes au sujet et expose
le détail des idées. Les idées ne sont pas transmises
pêle-mêle. Le développement consiste en une présentation
ordonnée des éléments de contenu. Il a une direction,
un ordre logique. C'est ce qu'on appelle la progression.
Voici quelques exemples de progression.
-
La progression par étapes, qui présente un à un
les aspects d'une question. Dans ce cas, il est recommandé d'aller
du plus superficiel au plus étoffé, de manière à réserver
pour la fin les idées les plus importantes;
-
la progression chronologique, qui présente les aspects d'une
question par tranche de temps;
-
la progression comparative, qui associe systématiquement les aspects à comparer;
dans ce cas, le texte est construit de manière à guider
le lecteur vers la façon de voir privilégiée par
le rédacteur;
-
la progression dialectique, qui oppose un à un les aspects divergents
d'une question donnée. Si vous adoptez un point de vue, communiquez
d'abord les objections; si vous rejetez un point de vue, exposez d'abord
les éléments favorables.
Comme pour le plan, il vous est loisible de mélanger les genres
ou encore d'alterner les types de progression selon les exigences propres à chacune
des parties de l'exposé. L'important est de respecter la cohérence
logique de l'ensemble.
L'introduction
Elle représente environ 10 % de la longueur totale du texte. Son
but est de préparer le lecteur au développement qui va
suivre. Une bonne introduction comprend trois éléments :
- l'idée contact, qui situe le texte dans son contexte général
et provoque l'intérêt du lecteur;
- l'idée sujet, qui présente l'orientation du sujet, énonce
ce dont on va traiter;
- l'idée structure du développement, qui présente
la démarche utilisée pour exposer le sujet : les grandes
parties du texte, les grandes interrogations, etc.
Voici un exemple d’introduction tiré d’un cours de
la Télé-université. Idée
contact
Six années ont passé depuis la parution du manuel Politique
et société en 1985. Ces années représentent
peu sous l'angle de la durée historique, mais les événements
politiques qui s'y sont produits se sont avérés décisifs
pour l'avenir du Québec et du Canada.
Ces événements gravitent autour d'un échec :
l'échec
de l'Accord du Lac Meech. L'impasse constitutionnelle qui en a résulté est
sans commune mesure avec les impasses précédentes. En témoignent
le désarroi actuel du gouvernement fédéral, la mise
sur pied, un peu partout au pays, de comités parlementaires provinciaux
et de groupes d'étude mandatés par leurs gouvernements
respectifs pour réfléchir sur l'avenir de la Confédération.
En témoigne surtout le fait qu'un second référendum
sur le statut constitutionnel de la province doit avoir lieu d'ici la
fin de 1992. Le Québec se prépare à rompre, en tout
ou en partie, avec le dispositif institutionnel fédéral
mis en place voilà plus d'un siècle par l'A.A.N.B.
Idée sujet
C'est afin de prendre la mesure de ce contexte extraordinaire que
nous avons rédigé ce supplément au manuel
du cours POL 3001.
Idée structure
Ce supplément comprend deux chapitres.
Le premier chapitre fait le compte rendu du débat constitutionnel
depuis 1985. Il prolonge ainsi le chapitre 12 du manuel, qui porte sur
le système fédéral et l'espace politique québécois.
Le second chapitre expose l'évolution politique récente
du Québec en regard des quatre concepts fondamentaux examinés
dans le cours, soit les concepts d'État, de culture, de pouvoir
et de décision.
Cet exemple est tiré de: THUOT, J.-F. (1991). Politique
et société au
Québec, 1985-1991, supplément au manuel du cours POL 3001,
Télé-université, p. 1.
La conclusion
Elle représente environ 10 % du texte. La conclusion clôt
le sujet en présentant une synthèse du développement.
Elle rappelle les principales constatations et les lignes de force du
développement. Mais la conclusion peut également aller
plus loin que la simple synthèse, en ouvrant le
sujet traité,
en faisant voir les dimensions complémentaires qu'il comporte,
en attirant l'attention sur des aspects jusque-là négligés,
en proposant de nouvelles interrogations issues du processus même
de la réflexion. Un exemple :
En somme, la position
de M. Y sur la question traitée
est la suivante : [ici, le rédacteur fait une
synthèse].
Mais on peut se demander, pour
terminer, si cette position est réellement correcte
du point de vue de... [là,
le rédacteur ouvre son sujet]. |
La rubrique « Les trois parties du texte » est
tirée
du document L’ABC de la rédaction de
la Télé-université.
Quelques questions à se poser
Voici quelques bonnes questions à se poser pendant la rédaction
d’un plan.
-
Pouvez-vous, pour chaque partie de votre plan, synthétiser le contenu en un mot ou une phrase ?
-
Sauriez-vous trouver un « mot-lien » qui traduirait l’articulation,
la relation logique entre chaque partie (causalité, conséquence,
opposition... : MAIS, OR, PAR CONTRE, CONSÉQUEMMENT,
DONC...) ?
-
Pourriez-vous procéder de la même façon pour
les subdivisions de chaque partie ?
-
Si vous deviez résumer ce que vous avez à dire sur le
sujet, en quelques phrases, votre résumé s’éloignerait-il
des phrases obtenues lors de l’établissement du plan
ou y ressemblerait-il ?
-
Avez-vous songé, en introduction, à définir le
domaine abordé et à poser la question spécifique
que vous devez résoudre ?
-
Vous êtes-vous souvenu, en conclusion, qu’il fallait
répondre à la
question initiale ?
Ce questionnaire est tiré du cours de
la Télé-université « Rédaction
fondamentale » (FRA 3005) de Paul Bleton. |
L’ÉCRITURE
Une fois le plan détaillé réalisé, vous voilà à l’étape
de l’écriture.
Plus d’une version seront nécessaires avant d’arriver
au texte définitif. La première version servira avant tout à faire émerger
vos idées. En rédigeant la deuxième version – et
d’éventuelles versions subséquentes – vous
vous concentrerez sur la cohérence du texte et la clarté de
l’expression. Vous rédigerez enfin la version finale en
vous attardant une dernière fois au style et aux révisions
de surface, celles qui touchent l’orthographe et la syntaxe.
Il se peut que, dans votre tâche d’écriture, vous
vous butiez à certaines difficultés courantes. Quelques
trucs pourraient vous aider à surmonter les petits malheurs du
rédacteur.
1.1.XIII La
première version
À
la première version, votre préoccupation doit être
de faire émerger les idées. Écrivez en vrac, sans
ordre, le plus spontanément possible. « Mieux vaut écrire
plus que moins; et mieux vaut mal écrire quelque chose que de
ne rien écrire du tout. » Formulez des phrases simples.
Visez à traduire
votre pensée de la façon la plus limpide possible. Ne vous
attardez pas, à cette étape-ci, au style et à l’orthographe.
Voici une suggestion, si vous travaillez directement avec un traitement
de texte. En procédant à partir d’un plan relativement
détaillé, vous pouvez saisir ce plan et composer par la
suite sous chacun des titres. L’ordinateur numérote automatiquement
vos titres et, si vous modifiez votre plan, il met la numérotation à jour.
1.1.XIV La
deuxième version
Dans la deuxième version, vous mettez de l’ordre dans le
texte, vous établissez les liens logiques entre les idées,
vous rédigez des paragraphes bien enchaînés, vous
fixez le contenu. Vous réécrivez le texte en veillant à :
- le faire coïncider avec l’intention de communication et l’orientation
du sujet;
-
ajuster la nouvelle version au plan définitif, en résumant
les passages trop longs, en ajoutant des passages manquants, en précisant
des passages confus, etc.;
- écrire l’introduction et la conclusion.
N’hésitez pas à réviser votre plan de rédaction
si, en cours de composition, vous découvrez une incohérence
ou une meilleure manière de structurer votre texte.
Si vous éprouvez de la difficulté avec une section de votre
texte, vous pouvez la laisser temporairement de côté et
travailler une autre section. Si vous ne trouvez pas de solution, il
se peut que la pertinence de cette section soit en cause, tout comme
peut l’être aussi sa localisation dans la structure de
votre texte.
Une révision gagne à adopter le point de vue de la personne
qui lira le texte. Essayez d’oublier ce que vous vouliez dire pour
vous attacher à évaluer ce que vous avez vraiment dit.
Une telle opération est facilitée si vous laissez le texte
reposer quelque temps avant d’en entreprendre la révision.
Si vous ne disposez pas du temps nécessaire, vous pouvez soumettre
votre texte à la lecture critique d’une personne qui aura, à votre
place, le recul souhaité.
1.1.XV La version finale
La version finale sera enfin au point après un travail de polissage :
il s’agit de parfaire le style, de retravailler les phrases,
de réviser l’orthographe, etc.
Revoyez le choix des mots :
-
privilégiez un vocabulaire précis, concret, courant; évitez
les termes vagues ou fourre-tout;
-
prenez garde au répétitions de mots, aux pléonasmes;
-
remplacez les locutions verbales par des verbes simples (par exemple :
calculer plutôt que effectuer un calcul).
Revoyez la construction des phrases :
- visez des phrases claires et concises (pas plus de 30
mots);
-
privilégiez des structures simples, conventionnelles (sujet-verbe-complément);
-
limitez les propositions relatives, les enchâssements syntaxiques
(moins de 10 mots-écrans entre le sujet et le verbe);
-
préférez la voie active à la voie passive.
Pour corriger l’orthographe et la syntaxe, n’hésitez
pas à consulter un dictionnaire ou une grammaire, ou à utiliser
les correcteurs informatiques. Pour faciliter cette révision,
on peut traiter les différents aspects de la langue un à un.
Par exemple, si vous savez que vous avez de la difficulté avec
l’accord des participes passés, vous pouvez parcourir le
texte en vous limitant à corriger cet aspect, et revenir aux autres
lors de lectures ultérieures.
1.1.XVI Les petits malheurs du rédacteur
Pas un rédacteur, même chevronné, n’échappe
aux petites frustrations courantes du travail de rédaction :
le « syndrome » de
la page blanche, le manque de clarté, les idées qui ne
viennent pas, etc. Pour en venir à bout, voici quelques trucs
tirés de l’ouvrage de Paul Bleton (1987), Rédaction
fondamentale, qui est le manuel du cours FRA 3005 de la Télé-université.
« Je ne sais pas comment débuter. »
Avez-vous pensé à exprimer vos idées à haute
voix? Même si cette expression est désordonnée, son
processus même a souvent pour effet de clarifier les idées
et de trouver la formule qui convient pour démarrer le texte.
Une autre manière consiste à associer en imagination
le lecteur à votre démarche. Deux stratégies sont
alors possibles : rassurer d’emblée le lecteur, en lui fournissant
les renseignements essentiels de l’exposé qui va suivre;
ou bien piquer sa curiosité, par un début séduisant
et accrocheur.
L’amorce informative correspond à la
première stratégie.
Elle consiste à débuter par une définition ou par
un énoncé de l’objectif du texte : La
gestion est une science qui consiste à acquérir, développer
et coordonner des ressources humaines, financières et matérielles... ou
encore : Dans
ce texte, nous allons définir ce qu’est
la gestion.
L’amorce interrogative et
l’amorce
intrigante correspondent à la
seconde stratégie. L’amorce interrogative se présente
sous forme d’une question en vue d’orienter le lecteur dans
la compréhension du texte : Qu’est-ce
que la gestion?
L’amorce intrigante vise à surprendre le lecteur. On le
confronte, par exemple, à un paradoxe ou à une contradiction.
On peut également lui faire part d’un détail surprenant : C’est à Henri
Fayot, modeste ingénieur et gérant
d’une mine de charbon en France, que l’on doit la première
définition de la fonction managériale. Ici, le détail
surprenant est dans le fait que c’est à un obscur ingénieur
des mines, et non à une sommité d’une prestigieuse
université, que l’on doit la première définition
de la fonction managériale.
« Comment conclure? »
Comment mettre un point final au texte sans que cela ne donne l’impression
de l’interrompre? Il faut s’assurer que le plan est construit
adéquatement et que le développement expose tout ce qu’il
y a d’important à dire. Alors, la conclusion s’imposera
d’elle-même.
Nous avons établi précédemment que la conclusion
résume le propos d’ensemble du texte. Elle sert également,
dans certains cas, à élargir l’horizon du texte.
Pour résumer, la méthode éprouvée consiste à se
demander : si j’avais à formuler en quelques lignes ce qui
me semble le plus important dans le texte, qu’écrirais-je?
On peut alors terminer le texte par une formulation reliée à celle
qui l’amorçait. Ainsi, si le texte a démarré par
une interrogation, il s’agira de rappeler la réponse suggérée
dans le développement.
Pour élargir l’horizon du texte, on prendra soin de signaler
les questions et les problèmes non résolus, ou encore d’inviter
le lecteur à poursuivre sa réflexion par de nouvelles interrogations.
« La phrase ne vient pas. »
Dans ce cas, il est fort à parier que vos idées ne sont
pas claires. Retournez au plan. Cela permettra de préciser l’idée à exprimer
et de faire le point. il est bon aussi de relire les phrases précédant
le passage à rédiger, afin de retrouver le fil conducteur
de l’exposé. Si les difficultés persistent, relisez
votre documentation et interrogez-vous sur votre fidélité par
rapport au plan. D’ailleurs,
[...] vos difficultés viennent probablement
d’une
perception trop vague des relations à établir entre
tous ces éléments qui se bousculent dans votre esprit.
L’intégration à tout prix de ces éléments
dans une même phrase est une fausse solution : le résultat
risque de poser de sérieux problèmes d’intelligibilité à vos
lecteurs. Efforcez-vous d’abord de démêler les éléments
et de formuler chacun séparément. Ensuite, identifiez
les relations qu’ils ont entre eux; essayez de formuler ces
relations à l’aide de termes connecteurs (« par
exemple », « de telle sorte que »,
« par contre »,
etc.). Établissez l’ordre d’exposition le plus
approprié quant à la clarté et aux effets que
vous visez. |
Bleton, Paul (1987), Rédaction fondamentale, p. 181.
« Je m’arrête à chaque
phrase, parfois à chaque
mot. »
De prime abord, cette attitude est bon signe : elle indique que
vous cherchez le mot juste, l’expression claire et concise. Bravo!
Mais il faut aussi trouver l’équilibre entre la perfection
et la spontanéité.
En effet, cela n’avance à rien de buter sur chaque phrase, si
le résultat est une incapacité à terminer un texte dans
les délais prévus. Une règle essentielle : il vaut toujours
mieux écrire quelque chose que de ne rien écrire du tout, même
si le résultat est insatisfaisant. Vous pouvez ainsi disposer d’un
point d’appui, d’une première version pour aller de l’avant.
Vous butez sur un mot? Alors s’impose l’utilisation d’un
outil lexical, tel un dictionnaire. Voyez la rubrique La
boîte à outils dans l'abécédaire. Vous butez sur une phrase? Repérez
dans vos textes de référence un passage qui exprime l’idée à formuler.
Paraphrasez ce passage ou citez-le.
On peut également laisser un blanc temporaire dans le texte et poursuivre
la rédaction. De cette manière, on se donne la chance de reprendre
contact avec l’ensemble du propos. Bien souvent, ce détour permet
de clarifier les idées.
La rubrique L’écriture a été élaborée à partir
des documents de la Télé-université L’ABC
de la rédaction, Guide pratique
de rédaction et Stratégies
pour apprendre. |
LA PRÉSENTATION MATÉRIELLE
Cette section présente les caractéristiques essentielles
d’une bonne mise en page des textes. Les consignes qu’elle
contient n’ont rien d’obligatoires (à l’exception
de celles concernant les citations et les références).
Néanmoins, nous vous encourageons fortement à les appliquer.
Conformément à la pratique universitaire, il
est fortement recommandé de dactylographier vos travaux. Le papier est blanc
et de dimension uniforme (21,5 sur 28 cm). N’utilisez que le recto
des feuilles.
1.1.XVII Les marges
Elles sont d’une largeur suffisante pour permettre au correcteur
d’y apposer ses annotations. Nous suggérons les paramètres
suivants :
- la marge du haut : 6 cm en début de partie, 4 cm
pour les autres pages;
- la marge du bas : 3 cm;
- la marge de droite : 3 cm;
- la marge de gauche : 4 cm.
1.1.XVIII Les interlignes
Utilisez un interligne simple et demi ou un interligne double pour le
corps du texte. Prévoyez un interligne supplémentaire
entre chaque paragraphe. Un interligne simple sert pour les citations
en retrait et les notes en bas de page. On reporte à la page
suivante la première ligne d’un paragraphe.
1.1.XIX La pagination
Un chiffre, sans trait ni parenthèse, est indiqué dans
le coin supérieur droit des feuilles, ou encore en bas à l’endroit
de votre choix.
1.1.XX Les notes en bas de page
Les notes servent : 1) à formuler un propos additionnel qui
s’insère
mal dans le texte; 2) à indiquer une référence bibliographique.
Elles sont annoncées par ordre croissant, à l’aide
d’un chiffre placé en exposant à la fin d’une
phrase (avant toute ponctuation) :
On a pu lire dans La Presse du
26 octobre que la situation économique
ne s’améliorera pas1.
Les notes sont rédigées à simple interligne et séparées
par un trait d’environ 3 à 5 cm du corps du texte.
1.1.XXI Les citations
La probité est la règle d’or du travail intellectuel.
D’où l’importance de clairement démarquer vos
propos de ceux qui sont empruntés. À cette fin,
- une citation est recopiée textuellement, sans aucune modification
orthographique ou syntaxique;
-
une citation de cinq lignes ou moins s’insère dans le corps
du texte; dans ce cas, on doit toujours l’indiquer par des guillemets
au début et à la fin;
-
une citation de plus de cinq lignes fait l’objet d’un paragraphe
indépendant, à simple interligne, sans guillemets et de
préférence en italique; le paragraphe débute à dix
frappes de la marge de gauche. Un appel de note de bas de page suit généralement
la citation pour en indiquer la source.
1.1.XXII Les
références
On indique toujours la source d’une citation. La manière
classique consiste à rédiger une note en bas de page.
Dans le cas d’un livre, on indique, dans l’ordre : le
nom de l’auteur en majuscules, le prénom, l’année
de publication entre parenthèses, le titre en souligné ou
en italique, le lieu d’édition, l’éditeur,
les pages de référence.
Exemple : GIROUX, A. et FORGETTE-GIROUX, R. (1989). Penser,
lire, écrire.
Introduction au travail intellectuel, Ottawa, Presses de
l’Université d’Ottawa,
p. 3-5. |
Dans le cas d’un article, on indique : le nom de l’auteur
en majuscules, le prénom, l’année de publication,
le titre de l’article
entre guillemets, le titre de la revue en souligné ou en italique,
le volume, le numéro, les pages de référence.
Exemple : FOURNIER, M. (1973). « L’institutionnalisation
des sciences sociales au Québec », Sociologie
et sociétés,
vol. 1, p. 31-52. |
Une autre méthode consiste à inscrire entre parenthèses,
dans le corps même du texte, le nom de l’auteur, l’année
de publication ainsi que la ou les pages de référence, de manière à faire
l’économie des notes en bas de page. Cette méthode exige
toutefois que l’on fasse mention, dans une section Bibliographie
placée à la
fin du texte, de la référence complète de l’ouvrage
cité.
Exemple : Il apparaît que les sciences
sociales se sont considérablement
développées au Québec depuis la Révolution
tranquille (Fournier, 1973 : 31). |
Il arrive parfois que l’on s’inspire ou que l’on
paraphrase un auteur sans le citer. Dans ce cas, il faut en avertir le
lecteur par une
note en bas de page commençant par Cf. ou D’après,
suivie de la référence.
La rubrique La présentation matérielle est tirée
du document L’ABC de la rédaction et
a été rédigée d’après DIONNE,
B. (1991). Pour réussir. Guide
méthodologique pour les études et la recherche,
Montréal, Éditions Études Vivantes. |
La Télé-université offre plusieurs cours consacrés à la
rédaction générale ou à la rédaction
spécialisée.
- Rédaction fondamentale (FRA 3005).
-
Rédaction administrative (FRA 3006).
-
Rédaction scientifique et technique (FRA 3007).
- Écriture de communication (FRA 3008).
-
Documentation et rédaction en sciences sociales (SCS 2013).
-
L’organisation de la pensée (PHI 1010).
-
Pensée critique et argumentation (PHI 2015).
|