LES TRAVAUX ET LES EXAMENS
L’ANALYSE D’UNE QUESTION
LES QUESTIONS OBJECTIVES
LES QUESTIONS À DÉVELOPPEMENT
LA RÉVISION AVANT L’EXAMEN
LE JOUR DE L’EXAMEN
LES TRAVAUX ET LES EXAMENS
L’ANALYSE D’UNE
QUESTION
Voici une section qui peut vous être utile autant pour la réalisation
de travaux notés ou d’un examen que lors de la réalisation
de vos activités d’apprentissage (exercices autocorrigés).
Inspirée du livre de Robert Tremblay, Savoir-faire.
Précis
de méthodologie pratique pour le collège et l’université,
cette section vous montre comment analyser une question de manière à mieux
y répondre.
1.1.I Bien comprendre la
question
Avant de répondre à une question, prenez le temps de comprendre
la signification exacte de celle-ci, afin d’éviter le
dérapage,
mais aussi afin d’anticiper le contenu de la réponse et
la manière de structurer celle-ci. Poser une question consiste à demander
de réaliser une opération. Ce peut être :
- une opération de compréhension : décrire,
définir, énumérer,
identifier, caractériser, expliquer, situer, etc.
- une opération d’application : démontrer,
interpréter,
prouver, etc.
- une opération d’analyse et de synthèse :
analyser, comparer, opposer, résumer, etc.
- une opération d’évaluation : évaluer,
critiquer, discuter, interpréter, etc.
Cette opération s’effectue selon certains
objets de connaissance :
- faits, concepts, idées, méthodes, théories, problématiques,
thèses, thèmes, relations, structures, analyses, conclusions,
interprétations, avantages, pertinences, inconvénients,
limites, etc.
Elle s’effectue également dans une certaine
perspective d’explicitation :
- où, quand, comment, pourquoi, qui, quoi, cause, conséquence,
intention, etc.
1.1.II Analyser la question
D’après Tremblay, « analyser
une question consiste à identifier
et à définir précisément ses composantes
(ce à propos de quoi on vous interroge) et à établir
les relations précises qui existent entre elles. Cela
consiste aussi à clarifier les opérations intellectuelles
particulières
qu’implique la réponse (ce que l’on vous demande
de faire). »
Il est possible, à partir des trois étapes
précédentes,
d’établir une méthode d’analyse simple
et universelle d’une question. Supposons qu’on vous
pose la question suivante : « Décrivez
les avantages et les inconvénients de
la gestion par projets dans le domaine hospitalier. » La
première étape
sera d’identifier l’opération qui est demandée.
On inscrira :
dans un rectangle représentant l’opération à accomplir.
Puis, à la deuxième étape, on inscrira :
représentant les différentes
dimensions de l’objet
de la question, à savoir (1) les avantages plus (2) les inconvénients,
de quoi? (3) de la gestion par projets. L’étape ultime est
celle visant à clarifier la perspective d’explicitation
qui est visée. On inscrira : quoi + où, qui sont les
deux dimensions impliquées par la question. On veut en effet savoir
quelque chose (quoi?) dans un milieu donné (où? : dans
le milieu hospitalier). Le schéma général de la
question sera présenté de la façon qui suit.
Procédez toujours de la même façon en distinguant
les trois étapes (les opérations demandées, les
objets de connaissance et la perspective d’explicitation) et en
les schématisant sous forme de graphique. Gardez ce schéma à l’esprit
lorsque vous répondez à la question et, à la fin,
vérifiez si la réponse produite respecte les opérations
demandées, les objets de connaissance et la perspective d’explicitation.
La rubrique L’analyse
d’une question est tirée du livre Savoir-faire.
Précis
de méthodologie pratique pour le collège et l’université de
Robert Tremblay. |
LES QUESTIONS OBJECTIVES
Voici un premier exemple de questions objectives, de type vrai ou faux :
-
Vrai ou faux? La prise de notes est complémentaire à une
lecture efficace.
Voici un deuxième exemple de question objective, dite
question à choix
multiple :
Laquelle de ces propositions est vraie?
- L’analyse d’une question comporte deux étapes.
- L’analyse d’une question comporte trois étapes.
- L’analyse d’une question comporte quatre étapes.
- Aucune de ces propositions n’est vraie.
Bien qu’il semble habituellement plus facile
de répondre à une
série de questions objectives, il peut être
profitable de prendre en considération
les règles
suivantes :
- dans le cas, d’une question de type vrai ou faux, lorsqu’un énoncé est
partiellement vrai, il faut répondre faux, à moins que
le libellé de la question contienne des adverbes qui en réduisent
la portée, tels que souvent, habituellement,
etc.;
- pour une question à choix multiple, réfléchissez
d’abord à la réponse probable, avant de prendre connaissance
des réponses suggérées;
- pour une question à choix multiple, procédez par élimination
afin de trouver l’énoncé le
plus juste;
- en cas de doute, c’est encore votre premier
choix qui est le meilleur.
La rubrique Les questions objectives est tirée du document Stratégies
d’étude de la Télé-université. |
LES
QUESTIONS À DÉVELOPPEMENT
Voici deux exemples fictifs de questions à développement :
- Êtes-vous d’accord avec la proposition suivante :
la mondialisation des marchés a pour effet d’augmenter le
chômage au Québec?
Justifiez votre réponse.
- Rédigez, en dix pages maximum, un essai sur l’informatisation
des entreprises manufacturières de la Beauce dans le cadre de
la mondialisation des marchés.
Lorsqu’il s’agit de répondre à une question à développement,
que ce soit pour la réalisation d’un travail noté ou
lors de la passation d’un examen, des règles précises
doivent être prises en considération. Voici un résumé en
trois points de quelques règles exposées par Robert Tremblay
dans Savoir-faire. Précis de méthodologie pratique pour
le collège et l’université.
1.1.III Soyez direct
et précis
Les réponses approximatives ou trop générales démontrent
« en général » une incapacité à bien
saisir et à bien comprendre l’objet de la question.
Adressez-vous donc directement à l’objet de la question,
objet défini
par les termes d’opérations, de perspectives et d’objets
qui composent la question (voir à ce sujet la rubrique sur
l’analyse
d’une question).
La première phrase de votre texte est d’une
extrême
importance. Elle doit répondre directement et précisément à la
question, en amorçant toutes les opérations impliquées
par cette question. Dans le cas du premier exemple ci-haut, votre
réponse
pourrait débuter ainsi : « La mondialisation
des marchés
contribue en effet à (ou n’a pas pour effet d’)
augmenter le chômage au Québec. Plusieurs raisons
justifient cette assertion... ». Toutes les phrases
qui suivent doivent contribuer directement à la réponse.
Si ce n’est pas le cas
pour une ou plusieurs de ces phrases, effacez-les et recommencez! Évitez
toutefois les phrases répétitives car elles grugent
l’espace
nécessaire à la réponse et prend la place
d’un
nouvel élément d’explication assurément nécessaire.
Finalement, certains étudiants ont l’habitude de définir
sommairement les termes théoriques d’une question. Cette
bonne habitude manifeste une bonne compréhension de la matière étudiée.
1.1.IV Justifiez
adéquatement votre réponse
Cette justification dépend directement des opérations
commandées
dans la question. S’il faut « montrer son accord
ou son désaccord »,
on ne pourra justifier notre réponse de la même
manière
que s’il faut « interpréter » ou
« opposer ».
S’il faut « rédiger un essai »,
on ne pourra développer
notre travail de la même manière que s’il
faut « rédiger
un travail de recherche ». La consultation de la rubrique
sur les types de textes pourrait ici vous être d’un
grand secours.
Pour vous aider à justifier adéquatement votre
réponse,
appuyez-vous sur les références du cours. Il est
en effet normal que les questions portent sur les textes utilisés
durant le cours et sur les informations diverses reçues
dans le sillage des activités pédagogiques de ce
cours. Il est donc normal que vos réponses s’appuient
sur ces textes ou ces informations. Mais « s’appuyer
sur » ne signifie pas « recopier
le texte ». Pour la même raison, évitez
les citations : le correcteur ou la correctrice ne veut
pas savoir si vous êtes
en mesure de sélectionner une citation mais veut savoir
si vous avez compris l’objet de la question.
1.1.V Adoptez un style sobre et sans artifice
Un
style sobre, ce sont d’abord des phrases courtes et complètes.
C’est aussi le développement de paragraphes qui contiennent
une seule idée principale et quelques idées secondaires
qui prolongent l’idée principale. C’est enfin l’établissement
de liens adéquats entre chaque idée et chaque paragraphe.
Cette exigence de sobriété s’applique avec toute
sa rigueur dans le cas des examens pour lesquelles le temps et l’espace
sont limités. Mais dans le cas des textes plus longs et pour lesquels
on dispose de plus de temps, on peut adopter un style plus élaboré.
La rubrique L’analyse d’une question
est tirée du livre Savoir-faire.
Précis de méthodologie
pratique pour le collège et l’université de
Robert Tremblay. |
Pour en savoir plus sur la réponse aux questions à développement : THUOT, J.-F., avec la collaboration de C. GHERSI et
J.-M. DION (1994). Stratégies
d’étude, Unité d’enseignement et de recherche Travail, économie
et gestion, Sainte-Foy, Télé-université, 34
pages.
TREMBLAY, R (1989). Savoir-faire.
Précis de méthodologie pratique
pour le collège et l’université,
Montréal, McGraw-Hill,
coll. « Savoir plus », 226 pages.
LA RÉVISION AVANT L’EXAMEN
Comme
dans toutes les universités à distance, certains cours
de la Télé-université comprennent un examen
sous surveillance.
L’examen sous surveillance comporte généralement – mais
ce n’est pas une règle – des questions à développement.
Il arrive aussi qu’un examen combine des questions à développement
avec des questions objectives (vrai ou faux, choix multiples). Dans
certains cours, il est permis d’utiliser la documentation pédagogique
(manuel, notes) pour compléter l’examen; on dit alors
que l’examen
est à livre ouvert.
Débutons par les deux conseils suivants :
- Étant donné que l’examen compte pour au moins 40 % du total
des points du cours, prévoyez deux bonnes semaines de révision.
Ne prenez pas prétexte d’un examen à livre ouvert pour négliger
cette révision. Vous risquez, au moment de passer l’examen, de perdre
un temps considérable à repérer l’information pertinente
dans votre documentation et à mettre de l’ordre dans vos idées.
- La veille de l’examen, effectuez une brève révision finale.
Mais après cette révision, résistez à la tentation
de retourner fébrilement à vos notes, car la nervosité aidant,
vous risquez d’embrouiller les choses.
Nous vous suggérons, pour utiliser de manière efficace ces deux
semaines de préparation à l’examen, de suivre les quatre étapes
qui suivent, toutes axées sur des tâches de révision.
À partir de vos lectures et des notes prises :
- La première étape consiste à relire les passages marqués
du manuel et les notes de cours. Cette relecture est d’abord sélective,
afin de parvenir à une vue d’ensemble de la matière à réviser.
Elle se transforme ensuite en relecture corrective, afin de clarifier les principaux éléments
de contenu.
- La deuxième étape consiste à résumer par écrit
les points importants de la matière. Cette activité prolonge
la prise de notes des documents de cours. Il peut être utile, à cette étape,
de construire des tableaux synthèses, afin de comparer des éléments
de contenu ainsi que des schémas logiques, afin d’illustrer un
enchaînement d’idées. Ces données serviront d’aide-mémoire
au moment de réaliser le travail.
- La troisième étape consiste à réciter les notes
et les passages pertinents du manuel. La récitation est une excellente
technique de mémorisation.
- La quatrième étape, enfin, consiste à simuler des
questions et à y répondre par écrit. On pourra
s’inspirer
ici des activités d’apprentissage, qui donnent
un bon aperçu
du genre de questions pouvant être posées. Les
exercices de simulation permettent de vérifier le
degré de compréhension de la
matière et d’exercer les habiletés intellectuelles
requises par le cours.
La rubrique La révision avant l'examen est tirée du document
Stratégies d’étude de la Télé-université. |
Pour en savoir plus sur la révision avant
l'examen :
THUOT, J.-F., avec la collaboration de C. GHERSI et
J.-M. DION (1994). Stratégies
d’étude, Unité d’enseignement et de recherche Travail, économie
et gestion, Sainte-Foy, Télé-université, 34 pages.
LE
JOUR DE L’EXAMEN
Voici enfin venu le jour de l’examen. Pour
commencer du bon pied, suivez ces conseils d’un tuteur d’expérience :
- rendez-vous sur les lieux quelques minutes plus
tôt;
- identifiez le local où se déroule l’examen;
- profitez des minutes qui vous restent pour sortir
« faire le tour du bloc » : un peu d’air
frais stimule la circulation sanguine.
Une erreur courante lors de la passation d’un examen consiste à prendre
trop de temps pour répondre aux premières questions. Il
est alors important de structurer le temps disponible, de manière à prévoir,
pour chaque question, un temps de réflexion, un temps de rédaction
et un temps de révision.
Commencez par les questions les plus faciles ou
celles dont vous connaissez les réponses. Répondez cependant à toutes les questions;
une réponse incomplète ou partiellement erronée
donne souvent de précieux points supplémentaires, tandis
qu’une page blanche... Si vous manquez de temps pour formuler une
réponse, donnez-en le schéma comprenant les principales
idées.
Si l’examen combine des questions à développement
et des questions objectives, l’ordre à suivre est le suivant :
d’abord les questions objectives à choix multiples, suivies
des questions à simple alternative de type vrai ou faux; puis
on passe aux questions à développement, en gardant celles
qui exigent un développement critique ou personnel pour la fin
(à moins qu’une majorité de points soit attribué aux
questions objectives).
Utilisez tout le temps disponible. Il reste dix
minutes? Ne partez pas! Profitez-en pour réviser votre copie.
La rubrique Le jour de l'examen est tirée du document Stratégies
d’étude de la Télé-université. |
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